Siège de l’OSCE à Vienne. Source de la photo : OSCE / Curtis Budden

Siège de l’OSCE à Vienne. Source de la photo : OSCE / Curtis Budden

Siège de l’OSCE à Vienne. Source de la photo : OSCE / Curtis Budden

Droits de l’homme

Déclaration de l’Union européenne sur la situation des Témoins de Jéhovah en Russie

Autriche

Le 10 mai 2018, la délégation de l’Union européenne (UE) auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a publié une déclaration sur la situation des Témoins de Jéhovah en Russie. L’Union européenne est profondément préoccupée par la persécution croissante des Témoins de Jéhovah en Russie. « Le gouvernement russe a affirmé que, bien qu’il ait liquidé les entités juridiques des Témoins de Jéhovah, les croyants individuels étaient libres de pratiquer leur foi », indique le communiqué. Au cours de l’année écoulée, les autorités ont ouvert neuf enquêtes pénales et cinq Témoins de Jéhovah sont actuellement en détention.

Déclaration de l’UE sur la situation des Témoins de Jéhovah en Russie
Traduction non officielle (source en PDF)

UNION EUROPÉENNE
PC. DEL/588/18 10 mai 2018
Conseil permanent de l’OSCE n° 1185
Vienne, le 10 mai 2018

L’Union européenne est profondément préoccupée par les récentes informations faisant état d’une augmentation du harcèlement des Témoins de Jéhovah par l’État en Russie, notamment des descentes de police à des domiciles privés, des détentions arbitraires et des actes d’intimidation.

Nous avons déclaré à maintes reprises que les Témoins de Jéhovah, comme tous les autres peuples, devraient pouvoir pratiquer pacifiquement leur religion et jouir de la liberté de réunion sans discrimination, comme le garantit la Constitution de la Fédération de Russie et les obligations internationales.

Le 20 avril 2017, la Cour suprême de la Fédération de Russie a interdit les activités du Centre administratif des Témoins de Jéhovah et des 395 entités juridiques locales des Témoins sur la base de la législation sur « l’extrémisme ». Le gouvernement russe a affirmé que, bien qu’il ait liquidé les entités juridiques des Témoins de Jéhovah, les croyants étaient libres de pratiquer leur foi. Cependant, les paroles du gouvernement sont en contradiction avec ses actes. Au cours de l’année écoulée, les autorités ont ouvert neuf enquêtes pénales et cinq Témoins de Jéhovah sont actuellement en détention. Tous risquent une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans simplement pour s’être réunis pour organiser un service religieux pacifique. Outre les enquêtes criminelles, l’État russe a confisqué entre 90 et 100 biens appartenant aux Témoins de Jéhovah sur décision de justice, et 100 autres sont actuellement en cours de procès. Les autorités russes menacent également les Témoins de Jéhovah de les priver de leurs droits parentaux.

L’UE réitère son appel à la Russie et à tous les autres États participants de l’OSCE pour qu’ils respectent leurs obligations internationales en matière de liberté de religion ou de conviction, de liberté d’expression et de liberté de réunion. Les États participants de l’OSCE ont souligné à maintes reprises l’importance de la liberté de religion ou de conviction en tant que principe fondamental de la sécurité universelle.

L’UE continuera de suivre de près l’évolution de la situation des Témoins de Jéhovah dans l’ensemble de l’espace de l’OSCE et est préoccupée par les informations selon lesquelles plusieurs États participants restreignent le droit des Témoins de Jéhovah de professer leur foi.

La liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction est un droit fondamental de tout être humain et exclut toute discrimination. Ce droit est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que dans les engagements conjoints de l’OSCE. La liberté de religion ou de conviction comprend la liberté de manifester sa religion ou ses convictions, seule ou en communauté avec d’autres, en public ou en privé, dans l’enseignement, le culte et le culte. L’UE continue de promouvoir la liberté de religion ou de conviction, qui doit être respectée et promue partout sur la base des principes d’égalité, de non-discrimination et d’universalité.